Parkinson et Tango : le duo gagnant

La pratique du Tango à fait l’objet de nombreuses recherches par les neuroscientifiques, avec comme résultats, la diminution des symptômes chez les patients atteints de Parkinson.

Le tango est une danse difficile, fort complexe, ce qui en fait toute sa saveur et ses nombreuses valeurs thérapeutiques. Tout d’abord, il y a la prise de conscience corporelle, ensuite, celle de la relation avec la personne avec laquelle on danse. L’idée est d’arriver à bouger ensemble et en musique. Les déplacements sont encadrés, les mouvements minutieusement travaillés. Une attention particulière est portée au risque de chute.

Ce cours s’adresse à toutes personnes, et se fait avec tout le respect nécessaire afin de faciliter l’apprentissage, pas à pas, sans jugements, dans la joie du partage de groupe.

« Les améliorations sont évidentes sur le plan moteur, déjà au moment du cours, mais également à long terme. Après 6 mois de cours réguliers, on observe des différences motrices significatives. Les capacités cognitives sont aussi améliorées (meilleure faculté d’attention, de concentration et de mémoire), de même que l’humeur (moins de dépression, d’anxiété…). Bien entendu, il ne faut pas perdre de vue que le patient qui accepte de suivre des cours de danse passe un cap dans l’acceptation de sa maladie : il sort de chez lui, a un partenaire qui l’accompagne, fait la démarche de rencontrer d’autres patients… Ces éléments jouent également un rôle important au niveau du moral ! « Les cours collectifs créent un lien entre les participants : on observe un effet de groupe, des amitiés qui se nouent… Sans compter que la danse permet de montrer une autre image de soi et de sa maladie ». Il est essentiel que l’activité physique soit associée au plaisir chez le patient. S’il le voit comme une contrainte, l’impact sera négatif, tandis que si le patient bouge avec plaisir, le bénéfice en sera décuplé ! »

Article réalisé par Kathleen Mentrop en collaboration avec Olivier Bouquiaux, neurologue et fondateur du projet Kinesephilia. Mis en ligne le 14 novembre 2017.